Dans les petits pots,

 les meilleurs onguents!

Rien de plus vrai pour la canneberge. Cette petite baie rouge, un des rares fruits indigènes de l’Amérique du Nord, est reconnue depuis longtemps pour ses bienfaits sur la santé. Les Amérindiens l’utilisaient il y a des centaines d’années à leur nourriture et pour déjouer les infections urinaires. Les marins européens en mangeaient pour prévenir le scorbut. Aujourd’hui, plusieurs études scientifiques confirment ces vertus de la canneberge…et bien d’autres.

Les chercheurs ont notamment identifié dans la baie plusieurs composés naturels qui ont un effet bénéfique sur la santé. Les composés de l’heure : les flavonoïdes. La canneberge regorge de ces molécules aux fortes propriétés antioxydants. En fait, elle en contient plus que la plupart des fruits et légumes, ce qui en fait le végétal par excellence à consommer pour protéger notre organisme de certaines infections, des maladies cardiovasculaires et même du cancer des chercheurs bien connus.

En effet, tous les jours, les cellules de notre corps utilisent plusieurs milliards de molécules d’oxygène pour brûler la nourriture et fabriquer de l’énergie. Une petite partie de cet oxygène, cependant, échappe à la combustion et génère, par oxydation, des radicaux libres. Lorsque ces molécules réactives ne sont pas neutralisées ou éliminées par des mécanismes naturels antioxydants, elles s’accumulent dans l’organisme et dégradent la membrane des cellules, les protéines et l’ADN, un peu à la manière de la rouille sur les automobiles. Les cellules subissent alors le stress oxydatif, qui se trouve à l’origine du processus de vieillissement du corps humain, des maladies cardiovasculaires, du cancer et autres troubles de santé. D’où l’importance de faire le plein d’antioxydants pour combattre les radicaux libres!

Les

 origines

La canneberge est un petit fruit rouge de la grosseur d’une cerise. Elle pousse en grappe dans de petits arbrisseaux dans les tourbières, les prés sablonneux et les forêts de montagne. Ce petit fruit aussi appelé atoca est originaire de l’Amérique du Nord et est aussi le cousin du bleuet.

La canneberge était connue des Amérindiens longtemps avant l’arrivée des premiers colons. Ceux-ci l’utilisaient comme nourriture, surtout dans la viande séchée, comme cataplasme pour guérir les blessures causées par des flèches, et comme teinture pour les vêtements.

Au Québec, c’est en 1939 que M. Edgar Laroque se lance dans l’aventure de la culture de ce petit fruit à Lemieux dans la région des Bois-Francs, sur un site où poussaient déjà des canneberges à l’état sauvage. Cette région est devenue la capitale de la canneberge comptant plusieurs producteurs à son actif.

La

 récolte

Lorsqu’on visite une atocatière, on est surpris de constater que ce n’est pas un terrain marécageux. De fait, la culture des canneberges peut se faire partout où le sol contient de la tourbe acide, est recouvert d’une couche de sable et est abondamment arrosé, et où la saison des cultures s’étend d’avril à novembre.

Les seules canneberges que vous verrez pousser dans l’eau sont celles qui se trouvent dans un endroit qui a été sciemment recouvert d’eau pour faciliter la récolte. Les canneberges remonteront à la surface de l’eau sous l’effet de grandes roues rappelant par leur forme les fouets pour battre les œufs ‑ qui remuent l’eau pour séparer les petits fruits des vignes afin qu’ils puissent être aspirés sur les camions qui attendent à proximité. Les canneberges récoltées de cette manière sont surtout utilisées pour faire du jus et d’autres aliments traités.